vendredi 21 octobre 2016

CÉLÉBRATION DOMINICALE DE LA PAROLE ET COMMUNION

LA CÉLÉBRATION DOMINICALE DE LA PAROLE
AVEC OU SANS COMMUNION?


Lors du forum gional sur le Tournant missionnaire, qui a eu lieu le 5 octobre dernier en l'église Saint-Mathieu, une question récurrente a été soulevée : pourquoi ne peut-on pas communier lors des Célébrations dominicales de la Parole? Cette question avait déjà été posée par le Conseil de fabrique de Saint-Mathieu à notre évêque, Mgr. Yvon Joseph Moreau. Dans une lettre rédigée avec finesse et respect et qui aurait méri un accueil tout aussi courtois, Mgr. Moreau a clairement expliq les raisons pour lesquelles il était préférable de ne pas permettre la communion à l'occasion des Célébrations dominicales de la Parole. Bien sûr, les gens ont le droit de ne pas être d'accord, mais encore faut- il invoquer les vraies raisons.
Est-ce que la communion est un droit inaliénable en n'importe quelle cir- constance? On a laissé entendre que si les églises se vident, c'est parce qu'on prive le monde de la communion, qu'on ne les écoute pas et qu'on ne prend pas en compte leur désir. Cet argument est faux et ne tient pas la route. Lorsqu'il y a une Célébration dominicale de la Parole dans une paroisse de Montmagny, il y a une célébration eucharistique dans l'autre paroisse. Les gens sont entièrement libres de choisir le type de célébration qui leur convient. Les ponts sont-ils devenus à ce point infranchissables? J'ajouterai que, contrairement à la grande majori des paroisses du diocèse, il est encore possible à Montmagny de communier tous les jours, sauf de très rares exceptions. Pour les gens qui veulent absolument communier, il est très facile de le faire et aussi souvent que désiré. Le problème n'en est donc pas un d'accessibili à la communion. Au contraire, nous faisons tout pour maintenir ce service aussi longtemps qu'il sera possible de le faire.
Alors, où est le problème? Ne serait-il pas plutôt de nature financière? Il faudrait avoir l'honnêtede le dire clairement. Dans l'ensemble, les quêtes diminuent et pas seulement lors des Célébrations dominicales de la Parole; c'est aussi le cas de toutes les autres célébrations et c'est un phénomène qui va aller en s'accentuant. Aussi, comme le fait remarquer Mgr. Moreau, nous savons bien que « les quêtes du dimanche contribuent au financement des Fabriques, mais ce n'était pas leur but premier. Dans les débuts de l'Église, les offrandes étaient pour aider les pauvres et les nécessiteux, et non pas pour soutenir les édificesglises ». Nous sommes conscients que le contexte a beaucoup changé et que l'administration des paroisses fait face aujourd'hui à de grands fis, mais « la quête dominicale ne peut devenir le motif déterminant pour permettre la distribution de la communion aux Célébrations dominicales de la Parole ». Il faudrait donc penser à d'autres formes de financement pour remplacer celles qui accusent un recul. En tout cas, les évêques font preuve de sagesse quand ils ne laissent pas les soucis d'ordre financier prendre le pas et dominer les principes théologiques et pastoraux.
Je reviendrai ultérieurement sur les raisons invoquées par les évêques de ne pas autoriser la communion lors des Célébrations dominicales de la Parole. Je suis très ouvert à les présenter et à en discuter, mais si l'on s'entête à nourrir une controverse stérile sur ce sujet, l'équipe pastorale se verra dans l'obligation de gler le problème à la source. 
Michel Talbot, curé.

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