lundi 27 février 2017

COMITÉ DE LITURGIE INTER-PAROISSIAL


« Même si elle n'est qu'un aspect de la vie du chrétien, la liturgie y occupe une place centrale, car elle est en quelque sorte un lieu de rencontre. C'est elle qui relie l'expérience spirituelle individuelle avec celle de la communauté. C'est en elle aussi que la vie de tous les jours et la foi expriment leur rencontre. » (Armand Veilleux, o.s.c.o., La Vie des communautés Religieuses, Montréal, Canada, 36 [1978], page 22).

Cette réflexion de Dom Armand Veilleux nous fait réaliser l’importance de la liturgie dans la vie de nos communautés paroissiales. Elle est le lieu de rencontre de la communauté. Une communauté qui ne se rencontre jamais n’est plus une communauté. On pourrait aller jusqu’à dire que la liturgie, et spécialement l’eucharistie, crée la communauté. C’est donc dire toute son importance et le soin qu’on doit lui apporter.

Dom Veilleux met aussi en évidence les deux dimensions importantes de la liturgie. Elle est à la fois communautaire et individuelle. Et cela se réalise d’une manière spéciale dans la célébration de l’eucharistie. À chaque fois que nous célébrons l’eucharistie, c’est une communauté qui se rassemble pour célébrer ce qui est le centre de sa foi : la mort et la résurrection du Seigneur. Mais cette communauté est formée de personnes qui sont toutes différentes les unes des autres, qui ont un cheminement spirituel particulier. Chaque personne doit se sentir accueillie telle qu’elle est dans nos rassemblements liturgiques, avec son passé, son présent et ses projets d’avenir.

« Quand deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux », dit Jésus. (Mt 18,20) La communauté rassemblée est aussi le lieu de la présence du Seigneur. Pour que ce signe soit de plus en plus évident, il nous faut donc veiller d’une façon toute spéciale à ce que nos célébrations soient vraiment signifiantes, que les paroles qui sont dites, que les gestes qui sont posés aient un sens facile à comprendre pour ceux et celles qui participent à la célébration. Lorsqu’on doit prendre un long moment pour expliquer un geste, c’est qu’il n’est pas facilement compréhensible. Alors il vaut peut-être mieux s’en abstenir.

Le comité de liturgie doit donc veiller à ce que nos liturgies soient les plus signifiantes possibles. Il doit toujours avoir à l’esprit que nos liturgies doivent être des moments où se bâtissent l’unité de la communauté et l’unité entre les communautés. En effet, chaque communauté ne doit jamais oublier qu’elle n’est pas seule, mais qu’elle fait partie d’une même Église qui est une communion de communautés.

Le Tournant missionnaire et le réaménagement pastoral de notre Église diocésaine nous invitent à repenser nos façons d’agir. Dans une Unité pastorale de 22 paroisses, on ne peut pas agir de la même manière qu'on le ferait dans une autre qui en contient 7.  Et la diminution du nombre de prêtres nous force aussi à adopter des nouvelles façons de faire.

Il nous apparaît de plus en plus évident qu’il nous faut aller vers des célébrations inter-paroissiales, à l’occasion de circonstances particulières. C’est pour cette raison qu’il nous semble important de créer des comités de liturgie qui regroupent plusieurs paroisses. Dans cette perspective, il pourrait y avoir un comité de liturgie qui regrouperait des personnes des paroisses de Saint-Pierre, Saint-François et Berthier-sur-Mer et un autre qui réunirait les paroisses de Cap-Saint-Ignace, Saint-Mathieu et Saint-Thomas.

Le rôle de ces deux comités de liturgie inter-paroissiaux sera de préparer les temps forts de l’année liturgique tels que l’Avent et le Carême, les célébrations de la Semaine Sainte, les célébrations spéciales comme la fête des jubilés ou autres. Ils auront aussi le mandat de déterminer dans quelle paroisse auront lieu ces célébrations. Ces comités verront à favoriser la participation du plus grand nombre possible de personnes des différentes communautés.

Chaque paroisse gardera son comité local de liturgie qui aura la responsabilité de voir à la préparation et au bon déroulement des célébrations qui ne concernent que sa paroisse. Il veillera à trouver et à former les personnes nécessaires à l’action liturgique : lecteurs, servants, ministres de la communion.

Cette nouvelle façon de faire favorisera « la mise en commun des ressources humaines et matérielles entre communautés locales qui est nécessaire et profitable à la mission. » (Un appel à la conversion missionnaire, diocèse de Sainte-Anne, Novembre 2016)

L’équipe pastorale de Montmagny-Nord
Michel Talbot, ptre, curé
Johanne Prévost
Luc Chénard, ptre
Francis Lemieux


20 janvier 2017

jeudi 9 février 2017

« On ne peut espérer tout seul »,


« On ne peut espérer tout seul », car l’espérance chrétienne n’est pas seulement « individuelle » mais « ecclésiale », explique le pape François dans sa catéchèse en français. Une espérance communautaire, qui porte au-delà même de la communauté, et qui est nourrie par la proximité, la consolation, la compassion, et se fonde sur la confiance que « Dieu aura le dernier mot ».
Le pape a poursuivi ses catéchèses sur l’espérance dans le Nouveau Testament en insistant sur cet aspect communautaire de la vertu théologale de l’espérance, ce mercredi 8 février, en la salle Paul VI du Vatican. Une synthèse en français de sa catéchèse lue par un collaborateur du pape.
« Frères et sœurs, l’Apôtre Paul nous enseigne que l’espérance chrétienne n’est pas seulement personnelle, mais aussi ecclésiale. Toute la communauté, en premier lieu les pasteurs, doit se faire proche des frères les plus éprouvés et qui perdent courage, par le réconfort de la consolation et de la compassion », a souligné le pape.
Il a affirmé cette dimension communautaire de l’espérance: « On ne peut espérer tout seul. Pour se nourrir, l’espérance a besoin d’un « corps » dans lequel les membres se soutiennent les uns les autres. »
L’espérance se fonde aussi sur l’esprit de pauvreté et la confiance en Dieu qui « aura le dernier mot »: « Mais seuls espèrent vraiment ceux qui font l’expérience de leur pauvreté et de leurs limites et restent confiants dans le Seigneur. Ce sont eux qui donnent le plus fort témoignage qu’au-delà de la tristesse et de la mort, le Seigneur aura le dernier mot. »
Mais plus encore, insiste le pape, « ce témoignage d’espérance ne doit pas rester clos dans les limites de la communauté ».